Lettre ouverte d’un jeune algérien à Ahmed Gaid Salah

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Ilyas Lahouazi
Ilyas Lahouazi

CONTRIBUTION (TAMURT) – Nous avons à l’unisson dit : « armée et peuple frères », mais cela ne vous concerne pas. L’utilisation de l’article 102 d’une manière outrancière laisse perplexe quant à vos réels objectifs. Nous doutons fortement de votre sens du devoir tant la temporalité vous a trahi. Ce régime, toujours avec un temps de retard, essaye tant bien que mal de s’accrocher à une stratégie autant imprévue que déroutante.

Imprévue car votre positionnement n’a de cesse d’évoluer dans le pire et dans le retard. Déroutante car vous êtes à contre sens du souhait du peuple, oui nous avons à l’unisson dit « armée et peuple frères », mais cela ne vous concerne pas. Oui « armée et peuple frère », car il se trouve qu’il y a un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami dans les rangs de l’armée. Des gens nous ressemblant contrairement à vous qui vous êtes éloignés du peuple.

Nous sommes dans l’obligation d’être méfiant vis à vis de vos prises de décisions. Vos tours vacillent et le cri de la justice vous pourchasse. Que cesse cet indigne et énième épisode ressemblant à un mauvais scénario. Protéger vos arrières et ceux de vos coreligionnaires d’infamie n’est hélas qu’un objectif dissimulé derrière l’article 102. Vous cherchez plutôt à gagner du temps pour échapper au destin des despotes ayant foulé cette terre.

Ne voyez vous pas à quel point l’erreur vous accompagne. D’évidence la peur vous gagne. Dès lors vous souhaitez aider votre ami régime avec qui vos liens sont étroits. Votre réveil et votre sursaut ne sont qu’une illusion pour gagner du temps et maintenir vos semblables pour une « durée constitutionnelle ». Une constitution utilisée avec une géométrie variable selon vos souhaits. Vous nous avez appris que vous avez connaissance de celle-ci après l’avoir ignoré et piétiné. Préparer le maintien du régime et éviter la justice des hommes préoccupe vos pensées. Vos agissez donc pour votre ambition individuelle et vos intérêts.

Cessez de crier au complot contre l’armée car vous êtes le premier comploteur contre l’Algérie et tout le peuple. Nous n’oublions pas votre soutient acharné au cinquième mandat. De plus nous n’oublions pas que le chaos vous attire jusqu’à menacer les premières manifestations.

Votre nouveau positionnement n’est là que pour sauver votre propre personne. Vous provoquez vos anciens amis pour déclarer l’état d’urgence et prendre ainsi le pouvoir. Personne ne nous instrumentalise mais plutôt vous êtes frappés d’amnésie sur vos dires, faits et gestes.

Monsieur Gaïd Salah, le « degagisme » vous touche également, le peuple algérien aime son armée contrairement à ceux que vous insinuez !
Partez, partez, partez. L’encre de la justice sera vous faire rendre compte comme tous les autres de vos méfaits. Cessez de prendre en otage l’armée car vous ne parlez qu’au nom de vous-même.

Notre armée contient pour la plupart nos proches et amis.
Vous, vous êtes l’ennemi du peuple !
La justice vous attend quoique vous fassiez, elle vous attend.
Partez, partez, partez

Ilyas lahouazi, citoyen algérien

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