Larbaa Nath Irathen : Adhésion totale à la grève générale, plusieurs arrestations dans les rangs des familles des détenus

TIZI WEZZU (TAMURT) – Le mot d’ordre de la grève générale à laquelle a appelé le Collectif des familles des détenus de Larbaa Nath Irathen pour ce jeudi 16 novembre a été largement suivi par la population locale. Bravant la répression du régime colonial algérien, des commerçants et des lycéens ont répondu favorablement à cet appel pour dénoncer le simulacre de procès ayant débouché sur des condamnations iniques à l’encontre de citoyens kabyles, dont 38 condamnés à mort par la justice algérienne.

Comme il fallait s’y attendre, les forces coloniales algériennes ont empêché la marche que devaient organiser, ce jeudi matin, les familles des détenus de la région Larbaa Nath Irathen, injustement condamnés dans le procès des incendies de Kabylie et du meurtre de Djamel Bensmail (août 2021). L’avocat kabyles Athmane Bessalem a annoncé, ce matin, l’arrestation de plusieurs personnes issues des familles et proches des détenus. Les forces de répression algériennes ont également, selon d’autres sources locales, forcé les élèves du lycée Ilouli de Larbaa Nath Irathen à rejoindre les salles de classe. Contrairement à la manifestation menée, le 09 novembre dernier, où le dispositif policier de répression déployé par le régime algérien n’est pas intervenu, cette fois-ci les ordres ont été donnés d’empêcher l’organisation de la marche et de casser la grève générale.

En effet, la junte militaire aux abois est consciente que les familles des détenus, et au-delà le peuple kabyle, sont déterminés à se battre pacifiquement pour l’aboutissement de leurs revendications toutes légitimes. Commentant l’intervention des forces de répression algériennes, Me Athmane Bessalem estime que « l’Etat algérien pousse à une rupture définitive d’avec la Kabylie ». Ce membre de la ligue kabyle des droits de l’homme, créée récemment, affirme que le but du régime algérien arabo-musulman est « de détruire les villages kabyles, à commencer par Larbaa Nath Irathen ». Tout en appelant à la vigilance, il insiste sur l’obligation de continuer le combat. « Soit, nous vivrons libres, soit nous mourrons justes. », a-t-il déclaré.

Aksil K.