Le 09 octobre 1998 un gendarme tire sur Matoub Lounes

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Matoub, une vie, une légende
Matoub, une vie, une légende

KABYLIE (TAMURT) – 7 balles d’une kalachnikov ont été tirées sur le corp de Matoub Lounès, le 09 octobre 1988, à Michelet, en haute Kabylie, par un gendarmes des forces coloniales algériennes. 35 ans sont déjà passés depuis. Matoub, accompagnés par deux étudiants de l’université de Tizi Ouzou distribuaient des tracts appelant les populations au calme, surtout que les militaires de Khaled Nezzar ont commis un carnage à Alger en tirant à balles réelles sur des manifestants pacifiques.

Matoub a échappé ce jour-là à la mort, miraculeusement. Les gendarmes, après avoir tiré sur Matoub, l’ont jeté dans le coffre de leur véhicule pour le déposer aux urgences de l’hôpital de Michelet.  » Tenez votre chien » aurait déclaré un gendarmes aux infirmiers. Matoub a beaucoup souffert. Lounès avait subi 18 interventions chirurgicales, après plusieurs années de convalescences. Même sur le lit de l’hôpital, à Alger puis à Paris, Lounès avait composé l’un de ses meilleurs album sur cet évènement.

Un événement qui a rehaussé encore sa notoriété au point de devenir le leader incontestable de la Kabylie. Le reste de sa vie était un calvaire pour l’enfant prodige d’Ath Douala, mais il n’a jamais renoncé à son combat pour les droits de l’homme et son identité. Il a été kidnappé en 1994 par un groupe armé durant 15 jours.

En 1998, le pouvoir algérien a préféré en finir définitivement avec Matoub Lounès. Il a été liquidé physiquement par un commando de la sinistre sécurité militaire appelée aussi, DRS, le 25 juin 1998.

Idir Yatafen

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