Le diplomate suédois, M. Olof Skoog, sollicité pour intervenir afin de sauver le Docteur Fekhar

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Olof Skoog

COMMUNIQUE (Tamurt) – Le président de l’assemblée mondiale amazighe a transmis, au représentant permanent de la Suède au conseil de sécurité de l’ONU, une demande urgente d’intervenir pour sauver la vie du leader des Mozabites algériens et d’exiger la libération immédiate de tous les détenus politiques. Nous la reproduisons ci-dessous.

Excellence, En tant que représentant permanent de la Suède au Conseil de Sécurité des Nations Unies, et même si vous venez de laisser la présidence mensuelle de cette organe ce mardi 31 janvier, nous avons le plaisir d’appeler votre attention à propos de la question des flagrantes violations des droits humains des citoyens amazighs dans la région du Mzab, dont l’un est entre la vie et la mort, en l’occurrence le leader de ce peuple autochtone du Mzab, Dr. Kameleddine Fekhar, après plus de vingt jours de sa quatrième grève de la faim.

Excellence, Nous vous informons que les autorités algériennes, au lieu de respecter la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, violent délibérément les droits humains au Mzab (et dans d’autres régions amazighophones comme la Kabylie et le pays tuarègue), en continuant à détenir injustement des dizaines de militants des droits humains dont notre représentant le Dr. Kameleddine Fekhar et ses compagnons, victimes de fausses accusations dont celles d’atteinte à l’intérêt national et outrage à corps constitué, en condamnant à l’exil d’autre militants comme notre président délégué de notre ONG en Algérie , M. Khodir Sekouti. Le gouvernement algérien continue à mener une politique génocidaire à l’encontre du peuple mozabite, en soutenant la communauté arabophone «Chaânba » qui agresse continuellement cette communauté autochtone amazighe, en provoquant à un certain moment l’assassinat de plus d’une trentaine de personnes en sus de plus d’une centaine de blessés. En plus, les déclarations d’Ammar Saadani,  Secrétaire Général du FLN qui a été obligé de démissionner, accuse directement l’implication de l’ancien chef de la DRS, des services secrets militaires, le Général Mohamed Médiène dit « Taoufik », dans ces tragiques événements de Ghardaïa de 2013 à 2015, et la justice algérienne a répondu avec la sourde oreille sans ouvrir aucune enquête judiciaire ! Au lieu de déployer leurs efforts à protéger les personnes et leurs biens matériels et de traduire en justice les responsables, les agents des autorités algériennes (polices, gendarmes et agents de renseignements) continuent à violer tous les instruments internationaux des droits humains et de piétiner toutes les lois nationales et conventions internationales, en se comportant malheureusement comme une force d’occupation coloniale, insensible aux appels des ONG internationales, aux institutions européennes et à nos comités de soutiens et aux associations amazighes.

Excellence, Nous vous demandons de donner suite à notre alerte, en sensibilisant et en interpellant tous les membres du Conseil de Sécurité sur cette urgente question, afin  d’exiger la libération immédiate de Dr. Kameleddine Fekhar et de tous les prisonniers politiques mozabites et obligez par conséquent, les autorités algériennes à se conformer au droit international,  d’arrêter une fois pour toute leur politique d’agression à l’encontre du peuple amazigh et plus particulièrement du peuple mozabite, et de procéder à la constitution d’une commission d’enquête des Nations Unies sur ce drame humain. Y inclus même, s’il le faut, d’interpeller le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), du fait que M. Mark P. Dillon, du bureau de procureur, nous a répondu dans le courrier du 22/12/2016, nous signale que :  » la Cour pénale internationale est régie par le Statut de Rome, lequel confère à la Cour une compétence et un mandat particuliers et bien définis. L’un des aspects fondamentaux du Statut de Rome (articles 12 et 13) est la stipulation que la Cour peut seulement avoir compétence sur les crimes internationaux si : la situation est déférée au Procureur par le Conseil de sécurité agissant en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies. En vous remerciant de votre diligence, veuillez agréer, Excellence, l’assurance de ma considération fort distinguée.

Signé: Rachid RAHA

Président de l’Assemblée Mondiale Amazighe

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