MARSEILLE (Tamurt) – Répondant à l’appel de 4 associations Franco-Kabyles et Franco-Amazigh (AFK, AMA, APA et SFK), environ 400 personnes se sont rassemblées le samedi 22 avril 2017 de 14h à 18h pour célébrer les anniversaires du printemps amazigh de 1980 et du printemps kabyle (noir) de 2001.
Une affluence record en cette belle journée de printemps au vieux port. Les militants et sympathisant de la cause ont préféré répondre à l’appel de la Kabylie et de Tamazigha que d’aller à la plage ou en promenade.
Des élus de la République française, Solange BIAGGI et Gérard CHENOZ ont manifesté par leur présence leur soutien à la cause amazigh et kabyle.
Après avoir installé le matériel, la sonorisation, les drapeaux, les panneaux et les banderoles sur le stand, les responsables des 4 associations se sont succédés au micro pour prononcer chacun son discours. Les drapeaux kabyles, amazigh et français sont hissés aux quartes coins du stand. Des banderoles ont rappelé la répression du pouvoir algérien sur le peuple kabyle. Des panneaux sur lesquels sont collées les photos de Slimane Bouhafs et du Dr Kamel Eddine Fekhar montrent les souffrances qu’ils subissent dans les geôles du pouvoir algérien, le premier pour délit de chrétienté l’autre pour avoir défendu pacifiquement son peuple, les Mzab.
Les responsables des associations ont tous dénoncés dans leurs déclarations la volonté des Etats nord Africains à éradiquer la culture, la langue et l’identité kabyle/amazigh par tous les moyens. Ils ont tous appelé à la mobilisation et à l’unité pour défendre les droits des peuples amazigh. Cependant certains orateurs Kabylistes ont tenu un discours indépendantiste. L’amitié et la solidarité entre la France et les peuples kabyle/amazigh ont été défendues et rappelées de nombreuses fois par tous les intervenants. Ils ont tous appelé à défendre la France menacée par les islamistes.
Les déclarations des présidents de ces associations laissent penser que les Kabyles/Amazighs ont mis de côté la période de la colonisation française pour enfin commencer à construire de bonnes relations avec l’ancienne puissance coloniale.
Puis se sont succédés au micro la poétesse Nna Seḥra ainsi que deux chanteurs avec lesquels le rassemblement s’est terminé vers 18h30. On peut noter aussi la forte présence des Rifains.