Répression anti-kabyle : Le procès en appel des militants indépendantistes Wissem S. et Mohand-Said A. programmé pour le 18 décembre

ALGER (TAMURT) – Condamnés respectivement à 03 ans et 07 ans de prison ferme, le procès en appel des militants indépendantistes kabyles Wissem Sifouane et Mohand-Said Attaf est fixé au 18 décembre de l’année en cours devant la chambre criminelle de deuxième instance près la cour d’Alger.

Agée de 24 ans, la militante kabyle Wissem Sifouane a été interpellée et placée en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Bechloul (Tuvirett) le 12 janvier 2022. Son domicile familial a été perquisitionné par des gendarmes algériens, qui ont procédé à son arrestation. Une semaine après, soit le 17 janvier, elle a été présentée devant le juge d’instruction du tribunal de Tuvirett, lequel avait ordonné son placement sous mandat de dépôt. Fin d’octobre 2022, la militante kabyle a été transférée de la Kabylie à la prison algérienne de Koléa (Tipaza). Poursuivie entre autres pour « atteinte à l’unité nationale » et « terrorisme » sur la base de l’article 87 bis du code pénal algérien, Wissem S. a été condamné, le 08 mai 2023, en première instance à 03 ans de prison ferme, alors que le parquet avait requis contre elle une peine de 15 ans de prison.

Dans le même dossier, le militant indépendantiste Mohand-Said Attaf, originaire de Tuvirett (Iwaquren), a écopé quant à lui 07 ans de prison ferme. Ils ont été condamnés après 16 mois de détention arbitraire. Leur seul tort est d’aimer la Kabylie et de revendiquer pacifiquement son droit à l’existence en tant que pays libre du joug du colonialisme algérien et son idéologie arabo-musulmane.

Aksil K.