ALGER (TAMURT) – La demande de remise en liberté provisoire de l’ancien président de la JSK, Cherif Mellal, vient d’être rejetée par la chambre d’accusation près la cour d’Alger. Celle-ci confirme ainsi l’ordonnance du juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed. Cherif Mellal est placé sous mandat de dépôt depuis le 19 janvier 2023.
La cabale judiciaire contre l’ex boss de la JSK se poursuit. La justice algérienne a décidé de le maintenir en détention préventive dans l’attende de la programmation de son procès. Sa demande de remise en liberté provisoire a tout simplement été rejetée, d’abord par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, avant qu’elle ne soit confirmée, dernièrement, par la chambre d’accusation près la cour d’Alger. Cela fait 15 mois que Cherif Mellal croupit dans les geôles algériennes. Il est poursuivi dans deux affaires différentes. Le 08 janvier dernier, la Cour d’appel d’Alger a prononcé la relaxe en sa faveur dans l’affaire où il a été accusé d’«atteinte à l’intégrité du territoire national » sur fond d’appartenance présumée au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, injustement classé par le régime algérien comme ‘’organisation terroriste’’ le 19 mai 2021. Il a été condamné en première instance dans ce dossier à 18 mois de prison ferme. Malgré cet acquittement, Cherif Mellal a été maintenu en prison car il est poursuivi dans une autre affaire liée au blanchissement d’argent. C’est pour ce deuxième dossier, monté de toutes pièces par les services secrets algériens, qu’il est placé sous mandat de dépôt, en janvier 2023. Ces fausses accusations de blanchiment d’argent et autres s’inscrivaient dans le cadre d’un plan que ces mêmes services ont orchestré pour le destituer illégalement de la tête du club phare de la Kabylie.
Pour rappel, Chérif Mellal a été arrêté le 18 janvier 2023 dans un restaurant à Tizi Ouzou, à 22h, par des policiers algériens. Ils lui ont expliqué qu’ils avaient des questions à lui poser. Il a été finalement transféré dans la même soirée vers la brigade de police de Saoula à Alger. Une fois sur place, selon sa famille, « il a été interrogé toute la nuit sur des affaires incongrues qui ne nécessitaient certainement pas une arrestation aussi tardive », tout en précisant qu’il avait déjà été interrogé sur cette affaire en octobre 2021. Ce dossier, ajoute sa famille, « reste en instruction, une instruction qui avance à pas de loup ».
Par ailleurs, sa famille déplore les rumeurs et les fausses informations véhiculées sur les réseaux sociaux sur les raisons de l’arrestation de Cherif Mellal, tout en promettant de révéler le contenu de ce dossier. « À ce stade, nous ne pouvons pas divulguer le dossier, mais sachez que cela sera fait et que tout le monde connaîtra la vérité. Chérif Mellal n’a rien à cacher et n’a jamais cherché à cacher quoi que ce soit. Aujourd’hui, il se porte bien et garde le moral malgré l’injustice dont il se sent victime », a annoncé sa famille.
Arezki Massi