Ils refusent de passer le concours. Les enseignants contractuels de Tizi-Ouzou en grève

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Les enseignants contractuels de Tizi Wezzu en grève
Les enseignants contractuels de Tizi Wezzu en grève

TIZI-OUZOU (Tamurt) – Rien ne va plus dans le secteur de l’éducation en Algérie. Après que la police ait assiégé, lundi, des milliers d’enseignants contractuels dans la ville de Boudouaou afin de les empêcher de poursuivre leur marche vers la capitale, ce sont tous les enseignantes et enseignants contractuels exerçant dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui sont entrés dans une grève illimitée.

Les concernés ont répondu à l’unanimité à l’appel lancé la veille par le collectif qui les représente. L’action en question intervient quelques jour après la marche initiée par les enseignants contractuels de la wilaya de Bougie, appuyé par des milliers de leurs collègues. La marche en question se déroule depuis une dizaine de jours et les marcheurs ont traversé plusieurs villes du centre avant d’être brutalement stoppés au niveau de la ville de Boudouaou, à soixante kilomètres à l’ouest du chef-lieu de Tizi-Ouzou.
Par ces actions, les enseignants contractuels entendent dénoncer le refus de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, d’accéder à leur revendication d’avoir la possibilité de bénéficier de postes budgétaires sans pour autant être obligés de passer le concours prévu au mois de mai prochain. « Comment voulez-vous qu’un enseignant qui a à son actif plus de dix ans d’ancienneté dans le domaine de l’enseignement passe un concours de recrutement comme un véritable débutant ? », s’interroge un contractuel gréviste qui travaille dans la région d’Azazga.

Un autre de Tigzirt rappelle : « Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures. En 2011, des enseignants contractuels ont été permanisés en gardant leur poste. Pourquoi nous n’avons pas le droit de bénéficier de la même décision ? ». Au lieu de tendre une oreille attentive aux milliers d’enseignants contractuels qui sont environs 20 000, la ministre de la l’Education, Nouria Benghebrit, fait la sourde oreille en se référant à la loi. Une loi que le pouvoir algérien sait bien piétiner même quand il s’agit d’assurer un nouveau mandat au Président de la République au détriment d’une certaine constitution qui limitait à deux les mandats présidentiels.

Lyès Medrati

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