En Algérie, on n’a pas le droit de ne pas être musulman

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Mariage couple kabyle chrétien

ALGÉRIE (Tamurt) – L’Algérie reste l’un des pays au monde où la seule religion qui y est tolérée est l’islam. En dehors de la religion musulmane, toutes les autres croyances sont combattues, d’une manière ou d’une autre, mais avec la même agressivité et la même terreur. La récente campagne de dénigrement dont est la cible une cérémonie de mariage d’un couple chrétien kabyle, dans une église située en Kabylie, est une preuve supplémentaire de cette réalité qui fait de l’Algérie un pays où la liberté de culte n’est qu’un slogan creux.

Même l’Etat n’arrive pas à protéger la partie du peuple algérien qui n’est pas musulmane. Ce qui pousse les autres communautés à ne guère afficher leurs convictions religieuses ou d’athéisme en dehors de rares cas. En Algérie, quand quelqu’un assume le fait qu’il ne soit pas musulman, on conclut vite que cette attitude « choque » les musulmans. On demande, raisonnablement, en quoi ne pas être musulman et le monter peut-il « choquer » un autre individu normalement constitué psychologiquement ? Aux psychiatres de nous répondre. L’Etat algérien n’arrive pas à assurer la protection des non musulmans qui sont des catholiques, des protestants, des athées, des juifs, des agnostiques ou des déistes. D’ailleurs, pendant le mois de Ramadhan, les non-musulmans d’Algérie sont soumis à une persécution digne de la préhistoire sans que l’Etat ne puisse bouger le petit doigt pour garantir la liberté de culte, pourtant assumée théoriquement par la constitution algérienne. Les artistes et intellectuels algériens qui ne sont pas musulmans sont bannis dans le pays et font souvent l’objet d’attaques par les médias mais aussi par des associations qui s’érigent en défenseurs de l’Islam.

Malgré ce climat de terreur de nombreux intellectuel et artistes ont eu le courage d’assumer le fait qu’ils ne soient pas musulmans, à commencer par les deux rebelles Kateb Yacine et Matoub Lounès ainsi que Taos Amrouche, Jean Amrouche, Fadhma Ath Mansour Amrouche, Malek Ouary mais aussi plus récemment Rachid Boudjedra, Salim Bachi et d’autres hommes de culture qui expriment cette facette de leur personnalité dans leurs œuvres.

Tahar Khellaf

4 Commentaires

  1. Et on vient de fermer une eglise proestante a Oran pour des motifs bidons denonces par le leader de cette religion en Algerie. C’est la fuite en avant qui mene vers la catastrophe d’un cote ou d’un autre.

  2. Je suis attristé de voir à quel point l’etat algérien est anti-liberté!! Vivement l’indépendance de la Kabylie pour que chacun vive sa foi dans la liberté. Je pense qu’il y aura plus de Chrétiens et d’Athés et moins de musulmans …. Tudert, ttalwit n yillu amuqran.

    Ar tufat

  3. C’est tres simple: Il n’y a que la « religion » musulmane disposent de statuts d’esclavage, communemment connu comme « Dhimisme », reserve’ aux musulamans NON-Arabes ou des NON-Musulamans sous l’autorite’ Musulmane. C’est ainsi, que toutes les joomlookia se dotent de cette religion specifiquement, pour BIEN EXERCER LEUR MEPRIS envers leurs sujets, qui perdent automatiquement la notion de citoyennete’. Ce n’est point parce qu’il pratiquent un islam quelconque, pas du tout, les pouvoirs dits « publiques », dominent de loin, dans l’activite’ de subcersion aussi des regles islamiques ou quelconque autre moindre morale. Ils s’assurent de cela, moyennant l’abrutissement a l’ecole, des le plus jeune age, avant l’ecole primaire meme.

    Les Algeriens, incluant les Kabyles qui se disent « pas arabe mais musulman », sont des esclaves volontiers. Car, etre musulman, c’est renoncer a tout, sauf au statut de sous-arabe, c.a.d. dhimiste – esclave en termes plus justes.

    D’ailleurs, c’est la raison historique, pourquoi des « non-Arabes » s’inventaient des heritages et appartenances Arabes, pour acceder a un rang quelconque dans l’exercise de l’autorite’.

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