Tribunal de Cheraga : Confirmation de la plainte pour racisme contre l’ex députée Naïma Salhi

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Mourad Amiri
Mourad Amiri

ALGER (TAMURT) – L’activiste kabyle Mourad Amiri a été entendu, ce lundi 29 novembre, par le juge d’instruction près le tribunal de Cheraga, à Alger, dans l’affaire l’opposant à Naïma Salhi, présidente du parti islamiste Équité et Proclamation. M. Amiri a porté plainte contre l’ex députée pour, entre autres, « ses propos racistes à l’encontre des kabyles », proférés notamment au temps du général Gaid Salah.

« J’ai été entendu, aujourd’hui (lundi 29 novembre, NDLR), par le juge d’instruction du tribunal de Cheraga en tant que plaignant dans mon affaire m’opposant à Naïma Salhi, où j’ai confirmé le maintien de la plainte », a publié Mourad Amiri sur sa page Facebook. Pour rappel, ce militant et ex-fonctionnaire du ministère algérien de l’Intérieur, avait déposé plainte contre la présidente du parti de l’Equité et de la Proclamation, de mouvance islamiste, en janvier 2020. En plus de ses discours haineux et racistes à l’encontre des kabyles et de la Kabylie, Naïma Salhi avait porté de graves accusations sur Mourad Amiri, l’accusant de traîtrise et de complot contre l’Algérie, tout en appelant à l’époque le général Gaid Saleh à procéder à son arrestation. Cadre technicien principal des transmissions à la direction générale des télécommunications au ministère algérien de l’intérieur, M. Amiri a été suspendu de ses fonctions par l’ex ministre de ce département Salaheddine Dahmoune à cause de son engagement dans le mouvement de contestation populaire algérien, communément appelé « Hirak ».

Ainsi, avec l’ouverture de cette instruction, l’on s’attend à ce que l’ex députée, qui était protégée par son immunité parlementaire, soit convoquée par la justice. A noter que M. Amiri n’est pas le seul à porter plainte contre Naïma Salhi. En effet, plusieurs personnes avaient déposé plainte contre elle pour notamment « incitation à la haine raciale » et « appel au meurtre ». L’appareil judiciaire algérien ne s’est jamais autosaisi malgré la propagation des discours de haine et de racisme proférés par des algériens à l’encontre des kabyles.

Naïma Salhi n’est pas la seule à déverser sa haine sur la Kabylie. D’autres chefs de partis politiques algériens, comme Abdelkader Bengrina du parti islamiste El Binaa, ou le sénateur d’Alger Abdelouahab Benzaim, ne ratent aucune occasion pour stigmatiser la Kabylie sans qu’ils soient inquiétés.

Arezki Massi

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