ALGER (Tamurt) – Toutes les forces politiques kabyles sont marginalisées par le régime colonial d’Alger. Même les deux partis, le FFS et le RCD qui comptent une base militante importante en Kabylie et qui ont même accepté de siéger au parlement, qui n’a aucune prérogative, sont écartés de toutes décision politique. Le FFS et le RCD sont considérés d’abord par le peuple et la société algérienne puis par les institutions coloniales comme des partis « étrangers ».
Les députés, les sénateurs et autres élus de Kabylie n’ont aucune voix et aucune considération de la part du régime en place. L’ancien député du FFS, l’avocat Bouchachi, bien qu’il ne soit pas Kabyle, a démissionné du parlement algérien quelques mois seulement après son élection. « Il n’y a aucune raison de siéger dans ce parlement », assène-t-il. Rien n’empêche, le RCD de suivre cet exemple au lieu de participer aux élections législatives algériennes. Que peuvent apporter aujour’dhui le FFS et le RCD pour la Kabylie? Rien, si ce n’est légitimer un régime vomi par toute la population en Kabylie.
Le régime ne voue aucun respect pour les politiciens kabyles. Ni pour les indépendantistes qui lui tiennent tête, ni pour le FFS et le RCD, qui compte faut-il le dire des militants sincères et honnêtes, qui ont pourtant accepté de courber l’échine pour le régime. Les maires et les élus de Kabylie se retrouvent sans aucune prérogative devant les sous-préfets (chefs de daïra) et les ( préfets walis) qui décident de tout.
Les élus Kabyles sont isolés voir humiliés par les décideurs. Quoi espérer d’un régime qui refuse même au peuple Kabyle d’avoir des documents en langue kabyle? Quoi espérer d’un régime qui a comme seul et unique soucis de salafaiser la Kabylie?
Ravah Amokrane