Près de vingt-cinq ans après l’introduction de tamazight dans le système éducatif algérien, et depuis, rien ne va plus dans la gestion pédagogique et administrative de cette matière.
Les enseignants font face à de multiples tracas depuis des années pour l’accomplissement de leur noble métier au point où des acquis arrachés après de longues années de lutte sont remis en cause par certains responsables : programmation des cours entre 12H30 et 13H30, ne sont concernées par cet enseignement que les classes qui ont des permanences (cas du lycée de Bouzeguène) ; plus des 2/3 des horaires sont programmés les après-midi (cas des lycées d’Azazga), suppression de la matière pour certaines divisions (cas de la quasi majorité des établissements), la non création de nouveaux postes même avec le cumul de plus de 10 heures supplémentaires (lycées Chihani et Sahoui d’Azazga, Assi-Youcef, Ain El Hammam entre autres).
Pourtant les circulaires régissant l’enseignement de tamazight ne souffrent aucune ambigüité sur ses questions.
Devant tous ces dépassements, aucun responsable n’a fait l’objet de remarques, encore moins de sanctions de la part de la tutelle et aucun emploi du temps, combien même antipédagogique, n’a été rejeté par la Direction de l’Education malgré nos multiples courriers.
Devant cet état de fait, nous, enseignants de tamazight des lycées cités ci-dessus, avons décidé, après concertation, d’observer une journée de protestation le mercredi 22 octobre 2014 pour dénoncer la gestion catastrophique de l’enseignement de tamazight dans nos différents établissements et appelons nos collègues d’autres lycées de la wilaya à s’associer à notre action pour exiger ensemble :
– Le respect dans leur intégralité de toutes les circulaires émanant du Ministère de l’Education National régissant l’enseignement de tamazight (celle datant de mai 2009 en particulier),
– La création dans l’immédiat de nouveaux postes là où le volume des heures supplémentaires assurées par les enseignants est supérieur ou égal à 10 heures par semaine,
– Rappeler les chefs d’établissements qui ont outrepassé la réglementation concernant le volume horaire octroyé à tamazight,
– Revoir dans l’urgence les emplois du temps antipédagogiques.
Soyons solidaires, Ma ur k-teṭṭif ara ass-a, ad k-tḥaz azekka.
Les premiers enseignants signataires :
Aliane Kahina, Meziani Ouerdia, Hamoudi Ouiza, Yermeche Nacéra, Amazouz Radia, Hamani Zidane, Hamzaoui Fatima, Tahazibt Ouiza, Sadki Hakima, Merati Leila, Messaoudène Yacine.
NB : Copies au (x)
– Responsables hiérarchiques (Proviseurs, Direction de l’Education de T.-O et Ministère),
– Haut Commissariat à l’Amazighité,
– Responsables des différents syndicats,
– Président de l’Association des enseignants de tamazight de Tizi-Ouzou,
– Collectif autonome pour la défense et la promotion de l’enseignement de tamazight,
– Différents organes de la presse.
Azul
Teẓram belli aḍabu azayri d win i d-ifkan tamaziɣt s nnig wul-is, acku netta yebɣa ad a tt-yemḍel si 62 asmi i wwin leḥkem. Ihi, tamsalt agi n tutlayt nneɣ ḥala widak akken i tezdeɣ ul nnsen ara d-ibedden ar ɣur-s. Aḍabu yagi d axeddaɛ, yettawi- akud yiss neɣ kan, ma netta yettgabar-d deg teɣmert am « uccen yettgabaren taɣaḍt ad tt-yeddem ». Tanmirt nwen! Nekni aqlaɣ d tama-nwen !