De l’Algérie des putschistes à l’avènement d’un état kabyle

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ALGÉRIE (Tamurt) – Dans l’histoire chaotique de l’Algérie post indépendante, il y a eu le court intermède de la présidence de feu Boudiaf. En 1992 en pleine crise politique du régime algérien, il a été rappelé et placé en tant que président du Haut Comité d’Etat, organe en charge provisoire de la gestion de l’État, du  16 janvier 1992  jusqu’à son assassinat le 29 juin 1992, lors d’une conférence des cadres à Annaba.

L’Algérie n’est qu’une création fictive du colonialisme français en 1939.  Un colonialisme qui  va se perpétuer après l’indépendance, sous un autre visage,  notamment  à compter du  14 juin 1962, suite « au marché » de prise du pouvoir au détriment du GPRA, conclu entre Ben Bella et le colonel Boumediene, l’autoritaire et le chantre de la purification linguistique et de l’arabisation musclée. Avec la complicité de Bouteflika, il lui succédera  rapidement, suite à un coup d’Etat militaire en 1965. C’est ainsi qu’au petit matin du 19 juin 1965, Ben Bella s’est fait cueillir au saut du lit par des membres de l’armée. Comme lors de cas de putschs, l’armée prend soin d’investir  les principaux édifices publics, les centres de communication et les locaux de la radiotélévision. En réalité, Ben Bella n’était qu’un pantin qui sous l’instigation de Boumediene s’est esclaffé le 14 avril 1962 à l’aéroport de Tunis « nous sommes des arabes, nous sommes des arabes  ».  Il lui a juste servi de piédestal au moment opportun. Donc désormais, l’Algérie allait être arabe, musulmane et sa langue officielle sera l’arabe classique.

Le Colonel Boumediene autoproclamé Président, s’est faussement attribué le titre  « d’authentique algérien » en réalité, il ressentait une animosité et même une haine farouche à l’égard de tout ce qui est amazigh. Et pour cause, il avait reçu son instruction en arabe classique, dans les écoles coraniques de la région de Guelma, dans les universités théologiques de la Zitouna (Tunisie) et d’Al-Azhar (Égypte), un haut-lieu du fondamentalisme musulman. Pour ce faire, il a octroyé des portefeuilles ministériels aux conservateurs religieux et mis au point une politique linguistique d’arabisation. En juillet 1965, Boumediene choisit Ahmed Taleb Ibrahimi comme ministre de l’Éducation, un fervent partisan de l’arabo-islamisme. Dans sa folie d’un arrimage de l’Algérie au Proche Orient,  par un décret de1968, Boumediene va imposer l’arabisation de la fonction publique, dans un délai de trois ans, en faisant injonction aux  fonctionnaires d’apprendre et de parler l’arabe classique, exit la langue tamazight ancestrale

Dans la poursuite de cette œuvre machiavélique, au décès de Boumediene, un autre militaire est institué à la tête de l’Etat algérien. C’est ainsi que pour plaire et rassurer la mouvance islamiste, suite  à la disparition de Boumediene, le Président Chadli Bendjedid poursuit  l’arabisation en y ajoutant  l’islamisation de l’enseignement. Pendant ce temps,  les militants berbéristes étaient constamment réprimés. Alors que les tenants du pouvoir algérien inscrivent leurs enfants dans des écoles françaises, Chadli interdit aux enfants du peuple de fréquenter les établissements de la Mission culturelle française. En 1989, suite à une grève d’enseignants à l’appel d’un comité « arabiste », soutenue par le FIS,  mais partiellement suivi, le baccalauréat bilingue arabe-français fût supprimé. En 1990, le Parlement, contrôlé par le FLN, sous la présidence de Chadli vote la première loi de généralisation de la langue arabe,  Belkhadem flniste, Président de l’Assemblée Populaire Nationale en profite pour imposer la lecture de versets du Coran au début de chaque séance parlementaire. Cette offensive des caciques du fln était destinée à marginaliser les langues amazighes et accessoirement la langue française en imposant à sa place l’anglais.

Alors que le FIS, parti islamiste, remporte avec une large majorité le 1er tour les élections législatives en 1991, le président Chadli Bendjedid « démissionne ? » ou plus précisément  il «  a été démissionné par l’armée. Le 11 janvier 1991 il dissout l’Assemblée nationale, laissant un vide constitutionnel, le commandement militaire, à sa tête certains généraux,  annule  les élections. C’est à ce moment qu’il a été fait appel à  Mohamed Boudiaf  pour devenir le président du  Haut Comité d’Etat. Par son long exil, il apparaissait  paradoxalement comme un homme neuf, non impliqué dans les tribulations du régime algérien et donc susceptible de sortir le pays de l’impasse.

Les signaux annonciateurs de sa disgrâce sont apparus au moment où il a voulu s’affranchir de la clique des janvièristes, notamment en voulant s’attaquer à la corruption, en annulant la loi  sur l’arabisation et en voulant généraliser l’usage de l’arabe algérien ; aussi en manifestant sa volonté de créer un mouvement politique le Rassemblement Patriotique National (RPN) et d’engager un dialogue avec  les cadres des entreprises publiques et privées pour entamer des rencontres en vue d’engager un développement économique du pays. À ce moment précis, il se trouve que même  le RCD et ceux du pouvoir comme Ali Haroun,  qui ont contribué à le convaincre de quitter sa retraite du Maroc pour présider aux destins de l’Algérie, se sont mis à le critiquer.

Après le court intermède de Boudiaf, c’est l’avènement de Liamine Zéroual qui s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs. C’est la période de la remontée à nouveau, du fond des abysses puants algériens de la loi de la généralisation de l’arabisation du 16 janvier 1991. Le Conseil national de  transition vote, à l’unanimité le 17 décembre 1996, la généralisation de l’usage de l’arabe classique dans les administrations publiques, les institutions, les entreprises et les associations, prohibant l’utilisation de toute langue étrangère lors des réunions. Puis vint l’ère de Bouteflika. Après avoir été nommé ministre d’Etat en 1979 par le président Chadli Bendjedid,  Bouteflika est poursuivi par la Cour des comptes pour détournement de fonds publics, placés auprès d’une société suisse. Il est suspendu du comité central du Fln et  il quitte la politique  en 1981. Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait un verdict sans appel : «M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal.» (1) Selon certaines sources, la Cour des comptes a évalué à « plus de 6 milliards de centimes» le montant dont Bouteflika est redevable auprès du Trésor, un montant qui, ramené à la parité de 2010, avoisinerait les 300 milliards de centimes. Des mesures conservatoires sont prises à son encontre dans le cadre de l’enquête judiciaire. Son passeport diplomatique lui fut confisqué et son traitement de haut fonctionnaire suspendu. Deux de ses villas sont saisies. Grâce à « la compassion du Président Chadli » à son égard, Bouteflika échappa cependant à la prison alors que trois de ses collaborateurs impliqués dans le détournement ont passé quatre années à la prison d’El-Harrach. Il choisit alors de s’exiler pendant six ans dans un contexte politique hostile et d’incrimination par la Cour des comptes de sa gestion du ministère des Affaires étrangères.

De retour en Algérie, en janvier 1987, il prend part au congrès du FLN de 1989, qui l’élit  membre du Comité central. Il participe aux  élections anticipées de 1999, sous l’étiquette « d’indépendant » Alors que tous les candidats se sont retirés au motif de contestation de l’organisation de cette élection, il est élu  le 27 avril 1999. Pour marquer une soit disant  « ouverture démocratique », il fait voter, par un référendum, « la réconciliation nationale ». C’est l’ère de l’amnistie de milliers de  terroristes islamistes assassins et grâce à la conjoncture de la hausse du pétrole, il incarne la période de l’octroie de prébendes pour acheter « la paix sociale». Comme Boumediene, il amplifie la politique d’arabisation et il voue une haine implacable à l’égard de tout ce qui est amazigh. Il est l’auteur de la répression et de l’assassinat des 129 jeunes du printemps noir kabyle de 2001. Alors  qu’en 1999, il promettait de respecter la liberté de la presse, en 2004 les arrestations de journalistes se multiplient, l’organisme Reporters sans frontières l’accuse de tenter de mettre au pas la presse privée. En 2004, il est réélu au premier tour de scrutin d’une élection « multi partite » avec 84,99% des voix. En 2005 il se fait nommer Président d’honneur de l’inamovible Fln et, fort de ce soutien des usurpateurs de ce sigle, il organise un référendum pour adopter des mesures dites « de paix et de concorde civile ». C’est dans ces conditions qu’une partie du peuple algérien, en absence de tout débat, d’une presse muselée, vote l’amnistie des islamistes assassins coupables de tueries en séries  abjectes, de viols, qui peuvent désormais retourner tranquillement à la « vie civile » les mains pleines de sang et des indemnisations pour les veuves et les enfants . Cette amnistie est étendue à l’ensemble des composantes des forces de sécurité dont ceux coupables des assassinats en 2001 de nombreux jeunes et d’adultes kabyles du printemps noir.

Le 2 mars 2006, il fait fermer 42 établissements francophones, coupables selon lui de déviation linguistique. Et le 12 novembre 2008, il fait voter, à main levée par une majorité écrasante du parlement, le retrait de la limite de deux mandats consécutifs exercés par un président lors d’une énième modification de circonstance de la constitution; ce qui lui permet d’annoncer le 12 février 2009  qu’il est candidat  à sa succession ! Il est réélu pour un troisième mandat dès le premier tour, le 9 avril 2009 avec 90% des voix. Début 2013, il entreprend un remaniement ministériel au bénéfice de ses proches, et il procède méthodiquement au démantèlement des puissants services de renseignement (DRS). Il les prive de plusieurs secteurs stratégiques, désormais rattachés  à l’armée. À ce moment la tension a atteint son paroxysme ! Jamais dans l’histoire de l’Algérie consensuelle au sommet du pouvoir dictatorial, nous n’avions assisté à une telle guerre ouverte entre les premiers responsables, avec de graves accusations concernant l’implication de l’entourage de Bouteflika dans des scandales de corruption, avec des insultes annonciatrices de la décadence du système politique algérien. La querelle qui oppose le patron du DRS à une partie de l’état-major de l’ANP et au président Bouteflika, relayée largement par la presse nationale, est très révélatrice des enjeux politiques et économiques. En réalité, bien avant que Bouteflika n’annonce sa candidature,  un conflit s’est ouvert  par journaux interposés, entre le « clan Bouteflika » composé  d’une partie de l’état-major de l’Armée nationale populaire- ANP  et le général de corps d’armée Mohammed Mediene, dit « Toufik », le patron du DRS (Département du renseignement et de la sécurité). Les candidatures de  Benflis et Bouteflika  au scrutin du 17 avril 2014 ont  incarné, en réalité, la reconduite d’un système comateux  dont le but unique est de maintenir les intérêts des clans qui soutiennent leur candidature respective.

Cet accord plus ou moins tacite entre les parties a pris fin à l’issu des élections présidentielles de 2014, donc d’un 4ème mandat du Président Abdelaziz Bouteflika  dont la santé est minée par la maladie et ses admissions à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, ayant pour résultat son incapacité à assumer ses fonctions, d’abord  par la mise à l’écart des généraux qui se sont notamment opposés à son dernier mandat. En 2015, il fait arrêter le général à la retraite Hocine Benhadid, un anti Bouteflika notoire, et le major général Abdelkader Aït Ouarabi,  tous les deux des kabyles, et il met à la retraite le général Toufik. Dans ce contexte, il y a lieu de relever au sein du système politico- militaire algérien, l’âge d’or des réseaux plus où moins mafieux de l’import – import matérialisé par le fameux « pont des généraux » réservé au  transit et au passage des poids lourds transportant toute sorte de produits, jusqu’au lait en poudre, importés de l’étranger au détriment de la production et du développement local. Il y a lieu de rappeler que la pratique de l’« import-import » par opposition au classique commerce international dit « export-import » renvoie au fait que l’Algérie, faute de production nationale significative d’autres biens, n’exporte pratiquement rien d’autre que des hydrocarbures, car les dignitaires du régime ont plus intérêt à favoriser l’importation de marchandises pour prendre un pourcentage sur chaque produit qui rentre en Algérie que d’encourager la production locale. Pour cela, il leur a fallu  mettre en place tout un système d’encadrement acquis à leur trafic d’envergure gigantesque donc en écartant l’ensemble des cadres honnêtes et soucieux de l’intérêt public commun. Aucun entrepreneur ou communément nommé capitaine d’industrie, aussi audacieux et intelligent soit-il, ne pouvait émerger sans l’adoubement  de la caste des généraux et ce dans une limite fixée presque tacitement par ces repus au gros ventre. Car ils avaient l’œil bien rivé sur la conduite générale des affaires de façon à ne jamais se laisser déborder sur l’essentiel de leur main mise sur les richesses du pays. La possibilité d’investir leur est timidement octroyée mais dans la limite fixée par cette oligarchie militaro- politico- financière dans un encadrement stricte et contrôlé  et exempt de toute  possibilité pour les  entrepreneurs  de procéder à des investissements en toute liberté.

Le Président Bouteflika, demeure un pur produit du système dictatorial instauré par Boumediene à l’indépendance de l’Algérie. Car  même si la Constitution  lui octroie les  pleins pouvoirs, il n’a cure de déverrouiller le champ politique il n’en demeure pas moins un pantin alors que d’autres tirent les ficelles en coulisse. Mais c’est un pantin consentant qui cherche à prendre sa revanche sur la période pendant laquelle il a été évincé. En raison de poursuites judiciaires pour détournement de fonds, Il a dû s’exiler dans les pays du Golfe pour une traversée du désert qui a duré vingt et un ans  et il ne veut absolument pas que cela se reproduise. Lui, l’amnistié qui a retrouvé ses biens grâce au geste assumé du Président Chadli, et après un périple des Zaouïas pour « recycler son honneur perdu » sait bien que s’il tombe, tout le réseau d’affairistes qui l’entoure tombe avec lui. Car le problème est avant tout d’ordre économique, il s’inscrit dans le partage de la rente, par rapport à une oligarchie de fait qui navigue à vue sans projets politiques ni économique de grande envergure, uniquement en fonction de la rente et des dividendes.  Son challenger, le candidat Ali Benflis, a été en réalité l’homme du DRS, l’homme de la dernière chance et du statu quo. Les autres candidats ne font que de la figuration pour la pérennité de ce système politique.

Depuis l’élection de Bouteflika, les algériens résignés, une grande partie d’entre eux subissant progressivement  une embolisation des cerveaux par l’idéologie des extrémistes arabo-islamistes, d’autres qui ne rêvent que de quitter l’Algérie,  ont suivi le feuilleton de l’éviction dudit « inamovible » patron du DRS, les arrestations et emprisonnement de généraux contestataires et « bavards » comme le général Hocine Haddid. On a même vu les caciques du fln s’en prendre durement  à l’ex patron du DRS qui jusqu’à sa déchéance a toujours agi dans l’ombre, se construisant une légende du « dieu de l’Algérie » subrepticement discret dont à un moment on a même douté d’une réelle existence. Ce syndrome de l’éviction a atteint aussi les capitaines d’industrie kabyles comme Monsieur Issad Rebrab, qui cumule les déboires et dont tous les projets économiques sont systématiquement bloqués par le pouvoir algérien et ce au profit d’un autre kabyle, qui se présente comme étant l’ami du frère du Président et connu comme étant plus docile  manipulable et peu regardant sur la légalité et l’honorabilité des facilités qui lui sont accordées.  On peut citer aussi le cas du défunt et honorable  Monsieur Arezki Idjerouidène dont les avoirs sont bloqués par le pouvoir algérien depuis 2006. Son entreprise qui emploie 1200 personnes dont 700 en France, réclame de l’Etat algérien de pouvoir rapatrier en France 35 M€ de recettes cumulées, réalisées sur le sol algérien entre 2002 et 2011, soit 90% de sa trésorerie. Il a fallu l’intervention des autorités françaises pour qu’il obtienne le rapatriement d’une petite partie de ses recettes.

Dans tout cela,  il demeure une seule région frondeuse, la Kabylie dont l’insurrection armée du 29 septembre 1963 a été écrasée dans la violence par les usurpateurs, ceux qui ont pris le pouvoir par la force à l’issue de la guerre de libération. Les événements de 1980 qui se situent à la démarcation d’une revendication identitaire et culturelle, montrent qu’à cette période, les kabyles ont affirmé clairement leur  droit et leur  volonté d’existence et  d’être reconnus comme entité linguistique et culturelle spécifique. D’ailleurs à l’époque on a préféré parler de « printemps berbère » bien que la Kabylie fût le seul théâtre de revendication et on réclama la promotion des parlers populaires car on n’osait pas dénoncer l’arabisation. En 1980, ces manifestations avaient pour objet de revendication la reconnaissance identitaire, culturelle et linguistique des kabyles dans un Etat nation, l’Algérie, qui ne se pense  que dans l’identité arabo-islamique. Après plusieurs péripéties, tout aussi répressives les unes que les autres, le pouvoir algérien répond par l’assassinat de Lounes Matoub le 25 juin 1998. La situation ne cessant de se dégrader notamment par les abus de toutes sortes ,des gendarmes qui provoquent l’indignation des kabyles, cette indignation ayant atteint son paroxysme lors de l’assassinat le 18 avril 2001 du jeune Massinissa Guermah dans les locaux de la gendarmerie des At Douala, provoquant une onde de choc chez les kabyles, les jeunes sortant dans la rue le torse nu en signe d’identification à ce jeune martyre qui s’en ait suivi par l’assassinat de plus de 128 jeunes kabyles tombés sous les balles des gendarmes coloniaux algériens. Ces événements ont marqué un tournant fondamental et irréversible pour l’avenir de la Kabylie, notamment par la décision de la création du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie dont les revendications ont été ignorées par le pouvoir algérien dictatorial. Puis est venue  la déclaration du 5 juin 2001 dans laquelle le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie  revendique officiellement un avenir pour  la Kabylie, puis la déclaration du 14 juin 2013  proclamant le «14 juin, journée de la Nation Kabyle»,  la mise en place le 1er juin 2010 de  l’G.P.K.-Gouvernement Provisoire Kabyle- en exil,   pour que nul n’oublie tous ces morts et ces sacrifices de façon aussi à maintenir la Kabylie en éveil pour sa liberté, en attendant l’avènement d’un gouvernement élu dans un Etat kabyle.

Quant à ceux qui se posent des questions, certes légitimes, sur la viabilité d’un projet économique dans une Kabylie indépendante, nous sommes  convaincus que, si  pour le moment, nous n’arrivons pas encore à convaincre les grands investisseurs kabyles, mais eux aussi devraient progressivement  prendre conscience de leur situation sans issue dans l’État nation algérien bouffeur de kabyles, nous sommes  certains que le temps venu et même dès maintenant le MAK/GPK peut  compter sur l’engagement des entrepreneurs  kabyles et ce, quelles que soient leurs tailles, petites, moyennes ou grandes entreprises, qui sont prêts à investir en Kabylie, auxquels nous lançons un appel fraternel pour se rapprocher du Mak/Gpk, comme le font en ce moment nos amis kurdes dont un grand nombre des leurs de la diaspora sont même rentrés au pays et ils ont pris à bras le corps la construction de leur Etat indépendant au Kurdistan.

Sakina AIT AHMED

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