Marches du vendredi : qu’attend Bouteflika pour partir ?

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La police manifeste contre le systeme
La police manifeste contre le systeme

ALGERIE (TAMURT) – Pour le quatrième vendredi consécutif, des millions d’Algériennes et d’Algériens sont descendus dans la rue dans la capitale Alger ainsi que dans toutes les grandes villes et même à Tizi Ouzou et Bgayet ainsi que Bouira et Boumerdès. Tous ont crié haut et fort leur refus de voir le mandat de Bouteflika prolongé à l’infini.

Ceux qui décident dans l’ombre et ceux et parlent publiquement au nom de Abdelaziz Bouteflika vont-il encore oser persister à se maintenir en dépit de cette révolte populaire qui va boucler son premier mois dans quelques jours. Qu’attendent-ils pour déguerpir et céder la place à de nouvelles figures politiques ? Faut-il qu’il y ait des dérapages ou un embrasement regrettable de la rue pour le peuple soit enfin entendu ? Si le pouvoir actuel avait misé sur un éventuel essoufflement après quelques semaines de mobilisation, la réalité du terrain a démontré le contraire puisque selon des observateurs, les marches de ce vendredi 15 mars, ont enregistré le plus grand nombre de manifestants depuis le début du soulèvement pacifique le 22 février 2019.

Les actions de protestation anti-Bouteflika connaissent donc une courbe ascendante en dépit des soi-disant mesures de sortie de crise prises par le cabinet noir de Bouteflika. Ainsi, la nomination de deux anciennes figures du gouvernement comme Premier ministre et vice-Premier ministre (Bedoui et Lamamra) est rejetée catégoriquement par le peuple. Les citoyens ont également exprimé leur refus, ce vendredi, de l’éventualité que l’ancien conseiller de Houari Boumediene et ancien ministre Lakhdar Brahimi soit désigné président de la conférence inclusive que compte organiser le clan présidentiel si la rue venait à reculer.

Mais la revendication la plus exprimée lors des dizaines de marches organisées ce vendredi reste celle du départ immédiat de Bouteflika qui s’apprête à rester président sans être élu avant fin avril prochain et ce, pour une période indéterminée. Ceci dans le but de mourir président car il s’agirait de son vœux, d’après des analystes et connaisseurs du profil psychologique de Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier et surtout ceux qui gouvernent en se cachant derrière son portrait défieront-ils encore pour longtemps tout le peuple algérien ?

Un minimum de dignité aurait suggéré un retrait immédiat de toute cette équipe dont une partie agit publiquement mais dont la partie la plus influente est complètement invisible, à l’instar du Président au nom duquel ils exercent un pouvoir occulte et illégitime bien entendu.

Tarik Haddouche

1 COMMENTAIRE

  1. Ils ne doivent pas seulement partir mais restituer les centaines de milliards$ qu’ils ont siphonné. La place signifie cela meme à l’égard des potentiels soutiens à l’étranger sur les quels cette caste comptait pour faire avaler la pillule.

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