Mohamed Sadi, « le festival de la chanson amazighe est un trait d’union entre les peuples de l’Afrique du Nord »

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PARIS (Tamurt) – Rassembler des artistes de toutes les régions berbérophones de l’Afrique du nord est l’objectif tracé par le premier responsable de la BRTV, Mohamed Sadi, à l’occasion de la deuxième édition du festival de la chanson Amazighe qui aura lieu, pour rappel, le 19 et le 20 de ce mois au parc floral de Paris.

« C’est plus qu’un devoir pour nous de  promouvoir notre identité  et de la mettre en valeur sur la scène internationale », déclare en substance Mohamed Sadi lors de sa conférence de presse organisée au siège de la BRTV, hier soir.

L’orateur fera remarquer qu’en plus des chanteurs Kabyles, Chaouis, Marocains, des artistes francophones seront de la partie également. « La meilleure façon de promouvoir notre culture et de l’ouvrir pour le monde et de la faire connaître aux autres », fera remarquer le conférencier.

Ce dernier n’a pas omis de rappeler que c’est la BRTV qui prendra en charge sur le plan financier cette événement culturel qui draine des milliers de personnes. « L’expérience de l’année passée nous stimule d’aller toujours de l’avant », ajouta Mohamed Sadi. De son côté Akli D, dit être heureux de se produire avec ses frères de Tamazgha ». Pour Zadek Mouloud, visiblement ému lors de son intervention, il a soulevé la nécessité d’aller vers une standardisation de la langue Tamazight à travers toute l’Afrique du nord et la création d’une académie Berbère pour faire «  évoluer cette culture ancestrale qui a miraculeusement échappé à la disparition ». Pour le chanteur Chaoui Amirouche, ami de longue date de regretté Matoub Lounès, «  il est temps pour les peuples Amazighes de s’unir et de prendre en charge eux même la langue Tamazight. De son côté, le chanteur Marocain Mejja, n’a pas caché son plaisir de faire partie des grands chanteurs Amzighes qui sont conviés à la deuxième édition du festival de la chanson Amazighe de Paris. «Le fait juste de chanter en Tamazight au Maroc est déjà un acte d’engagement. Nous sommes sur la bonne voie et je suis convaincu que nous allons ensemble relever le défi pour faire de notre identité in trait d’union et qui rassemblera nos peuples séparés par les politiciens pour des raisons idéologiques », dira Mejja. Notons que la chanteuse Irlandaise Stina et l’Allemande Uli qui chantent en langue Kabyle figurent sur la liste des chanteurs qui animeront ce festival.

Lounès B

4 Commentaires

  1. On attend alors un décret pour « standardiser » Tamazight ! Il existe des langues amazighes et non plus une langue Tamazight. On ne peut plus revenir vers nos origines, tout comme ces langues européennes qui ne peuvent plus s’effacer pour revenir à la langue latine ou à leur origine. La diversité n’est pas une tare, reconnaitre qu’il y des langues amazighes comme il y a des Peuples amazighes et une réalité avec laquelle on doit composer et non pas que l’on doit combattre. La Langue Kabyle est une Belle langue pour les Kabyles. Les Chawis, les Touaregs et autres Berbères doivent surement aimer les leurs également. L’union ne veut pas dire le formatage en vue d’avoir une seule langue, un seul Peuple… Rien n’empêche nos chanteurs, à part la flemme, d’apprendre les langues de leurs autres frères amazighes s’ils désirent toucher un plus grand public. Inutile de proposer pour cela l’effacement de nos langues respectives qui sont partie intégrante de notre identité.

    Vive l’Union dans la diversité et la différence.

  2. Tres content de cette initiative pour standariser la langue berbere malheureusement il manque deux autres pays pour completer Tamazgha.Tunisie et la Lybie ils pouvent chanter quelque chose.

  3. il faut reconnaître qu’il existe réellement plusieurs peuples imaziɣen dans tamazɣa: les kabyles, chouias,, mzab, rifain,chleuh, Tunisie, en Libye, siwa en Égypte, îles Canaries, etc…., ça serait un perte de temps et une injustice de vouloir unifier toutes ces langues qui ont certes une racine commune le tamziɣt. Il est plus sage que chaque peuple défende sa patrie et développe sa langue. Ainsi, tous apprendront à pécher et à sortir de l’assistanat dans l’intérêt de toute tamazɣa. Comme l’a si bien dit notre président Mass Ferhat M’henni, le tamziɣt sera ce que sont le latin et le grec à toutes les langues de l’Europe. En d’autres terme le tamziɣt est le tronc commun , et les langues de chacun de nos peuples imaziɣen sont les branches.

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