Ouverture d’une 2e école, axxam n tmusni à At Aziz, Ilula Umalu

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ILULA UMALU (Tamurt) – L’accès à la culture se réalise en premier lieu par l’éducation et la formation. Dans ce cadre, l’école à une place importante. Elle est un lieu de sociabilité et d’échange qui ^permet aux élèves de mieux assimiler le monde qui les entoure. À travers ses objectifs éducatifs, l’école est un des canaux de transmission culturelle auxquels les bambins sont directement confrontés. Lorsque l’on parle de la culture transmise par l’école, nous évoquons surtout les savoirs théoriques que nous apprenons.

Développer son autonomie et son esprit critique, apprendre à apprendre, tel est le credo des nouvelles écoles ouvertes en Kabylie. Axxam n tmusni, la maison du savoir, comme son nom l’indique.Ces lieux de savoir qui avance doucement, mais sûrement seront forcément d’un grand apport pour les enfants kabyles, avides du savoir et de nouvelles connaissances. C’est dans cet esprit que s’inscrit axxam n tmusni, un rêve devenu réalité grâce à l’abnégation et la générosité des braves hommes qui font la fierté de la Kabylie. Suite au succès qu’a connu la première école ouverte dans la petite bourgade d’Illounicene en 2010, relevant de la localité d’Ath Yahia Musa, une deuxième école vient de voir le jour au village Ath Aziz (Ilula Umalu). Afin d’assurer aux petits bambins un enseignement de qualité, des cours leur sont assurés depuis le 9 octobre 2015. Les 45 élèves de niveau 3e, 4e et 5e année primaire suivent des cours de langue kabyle, française ainsi que l’art, et ce, à dessein d’assurer une alternative à la sinistre école algérienne. La descente aux enfers de l’école algérienne annihile tout espoir de former de futures cadres, capables de relever les défis de demain. La faillite de ladite école n’a pas laissé indifférents des hommes épris de leur pays kabyle à l’image de mass Ahmed Amarioui, initiateur du projet axxam n tmusni. Et comme la volonté n’a pas de limites, l’association Tiwizi-USA s’est jointe à ce projet noble en devenant le sponsor officiel de cette deuxième école. C’est dans cette optique que tout kabyle, jaloux de Kabylie se doit d’œuvrer à promouvoir ses écoles de l’espoir. Les finances qui constituent le nerf de la guerre sont plus que vitales pour la pérennité n ixxamen n tmusni. « L’importance d’enseigner aux enfants leur langue maternelle est pour nous une condition de vie pour laquelle nous nous sacrifions et travaillons sans relâche. L’enseignement de la langue kabyle sera accompagné également par la langue française, ce qui génère une formation bilingue. Ainsi que l’audiovisuel (diffusion des dessins animés doublés en langue kabyle). L’informatique et la photographie des cours qu’on leur offrira lors des excursions vers des sites historiques, un moyen de distraction qui leur permettra de continuer et de persévérer », nous avoue sans ambages un étudiant, membre fondateur de la maison du savoir à Ait Aziz.

Il est grand temps d’en finir avec cette relation frontale entre élèves –enseignants. La solution réside en l’ouverture d’écoles capables d’offrir de pédagogies modernes, actives, qui suscitent le plaisir, l’intérêt, la curiosité.  L’apprentissage de la confiance en soi est aussi un principe fort de la pédagogie inculquée aux élèves à axxam n tmusni, de même que le renforcement du cordon ombilical qui lie tout kabyle à son histoire glorieuse et inénarrable. Les facteurs susdits constituent des soubassements solides pour l’école de l’avenir, et pour laquelle tout un chacun se doit d’apporter sa pierre à l’édifice et hisser le savoir au firmament. L’initiative prise par les initiateurs des maisons du savoir doit être un exemple pour d’autres villages, lesquelles sont appelés à s’unifier autour d’un seul idéal, à savoir la construction de l’école de demain.

Au demeurant, l’ouverture des maisons du savoir se veut d’ancrer le sentiment d’appartenir à un projet de société où il est question de rassembler les Kabyles autour d’un seul et même objectif qui n’est autre que de hisser la Kabylie au firmament de l’intellectualisme.  De même, la mettre sur orbite du savoir et des grandes conquêtes scientifiques et intellectuelles.

 Amnay

3 Commentaires

  1. La clé de la préservation de nôtre identité, langue et culture se trouve dans la construction de ce genre d’édifices pour contrecarrer l’idéologie arabo-islamo-integriste portée par les écoles coraniques, mosquées implantées en overdose dans notre kabylie. J’exhorte tous les kabyles à multiplier ce genre d’initiative en faisant des collectes d’argent comme le font les islamistes pour la construction de leurs édifices. la politique d’arabisation menait depuis les années 70 a conduit l’école Algerienne à plus produire des adeptes des mosquées que des universités formatrices des cadres de demain. L’école Algerienne a complètement failli dans sa mission qui est de transmettre le savoir, l’art, les cultures, la vraie histoire du pays à ces enfants pour qu’ils deviennent fier. Au contraire elle a plus joué le rôle de la promotion de la culture et de la langue arabe, à formater ses enfants à défendre la oumma arabe, à renier leurs origines amazighes, et à les dépersonnaliser, je dirait tout simplement q’elle est suicidaire de notre identité. Aujourd’hui nous payons très, très cher les conséquences de l’echec de l écoles algérienne

  2. Azul, tikti yagi tgerrez, d avaγur i d-tewwi i teqvaylit, tlul-d walan tt, tura yal taddart ad tεaned tayeḍ, alamma tuddar akk ad sεunt axxam n tmusni, acku nekkni s Iqvayliyen akka i nga, nttemεanad waygar-aneγ.

  3. Merci a Amnay pour cette information qui clôture l’année en nous réchauffant le cœur.
    Hommage à ces jeunes étudiants, fonctionnaires, chomeurs, etc.. , qui chaque jour sacrifient une partie de leur vie pour la consacrer aux enfants Kabyles.
    Un grand merci à l’association Tiwiza-USA qui apporte un soutient indispensable. Finalement c’est ce genre de projet qu’il faut multiplier en Kabylie.
    Une sorte d’école parallèle pour former des citoyens dans le but de servir leur futur état et les arracher ainsi à l’école qui les formate pour les amener à tolérer et accepter eux-mêmes leur propre disparition en tant que peuple autochtone.
    À mon avis les kabyles doivent rapidement et définitivement arrêter de dénigrer le système d’éducation de notre futur pays voisin, l’Algérie et consacrer notre énergie à bâtir déjà ce qu’on peut bâtir en Kabylie.
    Je m’excuse auprès de ceux qui aiment plutôt parler et écrire au lieu d’apporter une aide pour des actions en Kabylie.
    Tanemmirt

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