Syrie: Assad affirme qu’il se conformera à la résolution de l’ONU

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Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé qu’il se conformerait à la résolution des Nations unies sur les armes chimiques et jugé positif le rapprochement américano-iranien, selon ses propos rapportés ce dimanche par l’agence officielle Sana.

Un rapprochement Iran-Etats-Unis jugé positif

«Bien sûr, nous allons la respecter et notre histoire prouve que nous avons toujours honoré notre signature sur tous les traités que nous avons signés», a-t-il déclaré au journaliste de la télévision italienne Raï News 24 qui lui demandait si son pays se conformerait à la résolution 2118 de l’ONU adoptée vendredi à l’unanimité.

Il a estimé que «bien évidemment» son pays assurera l’aide et la protection aux experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dont une vingtaine doivent quitter lundi la Haye pour arriver mardi à Damas.

Il a par ailleurs jugé «positif» le rapprochement entre les Etats-Unis et l’Iran, son principal allié avec la Russie, amorcé lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Les Syriens n’ont pas confiance en les Américains

«Si les Américains sont honnêtes dans leur rapprochement avec l’Iran, les résultats seront positifs en ce qui concerne la crise syrienne et toutes les crises dans la région», a-t-il dit.

«Les Iraniens comme les Syriens n’ont pas confiance en les Américains (…) mais les Iraniens n’agissent pas avec naïveté dans leur rapprochement. C’est un pas bien étudié qui se base sur l’expérience des Iraniens avec les États-Unis depuis la révolution iranienne de 1979», a dit encore M. Assad.

M. Rohani, qui a été sous le feu des projecteurs à New York où il a assisté à l’Assemblée générale de l’ONU, s’est entretenu au téléphone avec le président américain juste avant son départ pour Téhéran vendredi.
L’Europe n’a pas de rôle à jouer

En revanche, le président Assad a dénié tout rôle à l’Europe dans la résolution de la crise syrienne, notamment dans le processus de la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève 2.

«Franchement, la plupart des pays européens n’ont pas la capacité de jouer un rôle dans Genève 2, car ils ne possèdent pas les atouts nécessaires pour réussir dans ce rôle», a-t-il souligné.

«Ils ont adopté la politique américaine dans leurs relations avec les différents pays (de la région) depuis la présidence de George Bush. Comment peut-on jouer un rôle si on manque de crédibilité», s’est-il interrogé.

«Comment peuvent-ils parler d’aides humanitaires alors que l’Europe a imposé le pire embargo qu’a connu la Syrie depuis son indépendance» en 1946, a-t-il martelé.

Concernant l’opposition, M. Assad a souligné que pour lui, «les hommes armés sont des terroristes». «N’importe quel parti politique peut assister à la conférence de Genève mais on ne peut pas par exemple parler avec des organisations liées à Al-Qaïda ou avec des terroristes. Nous ne pouvons pas négocier avec des gens qui demandent une intervention militaire en Syrie», a-t-il dit, faisant allusion à la Coalition nationale de l’opposition syrienne.

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