KABYLIE (TAMURT) – Pour la cinquième journée consécutive, plusieurs localités de Tizi Ouzou ont vécu l’enfer. Plus de quinze incendies, plus ou moins importants, ont été enregistrés hier, vendredi 13 août 2021.
Certes, nous étions loin des scènes infernales vécues depuis lundi passé mais il n’en demeure pas moins que dans beaucoup de villages, les citoyens ont été obligés de consentir encore des sacrifices surhumains et d’affronter des dangers de mort pour arrêter la progression des flammes vers les zones habitées. C’est le cas notamment à Draa El Mizan, Iboudrarene, Ighil Bwamas, Ibetrounène, les Ouadhias et plus particulièrement Ait Abdelmoumène, Ath Douala et plus particulièrement Ath Mesbah. Un départ de feu a été enregistré à Azeffoun mais il a été maitrisé à temps par les éléments de la protection civile. Tout au long de la journée d’hier, les citoyens, les éléments de la protection civile et ceux de la conservation des forêts ont dû mettre les bouchées doubles afin d’éteindre les incendies en question. Une partie a été maitrisée alors que dans d’autres cas, les flammes étaient tout simplement hors de contrôle. La seule solution qui s’est présentée aux habitants, c’était l’évacuation de leurs habitations. Car, face à un tel déluge de feu, la seule chose qui compte c’est de sauver les vies des citoyennes et des citoyens.
Par ailleurs, même si le bilan concernant le nombre de décès engendrés par les incendies demeure non-encore établi de manière définitive et officielle, il n’en demeure pas moins que de nombreuses sources concordantes avancent le nombre de 70 morts dans le seul département administratif de Tizi Ouzou. Quant aux blessés, on en compte des centaines. Soixante-trois blessés, étant dans un état très grave, ont été transférés vers l’hôpital spécialisé de Douéra. Ces 63 blessés ont été grièvement brûlés mais leur vie est hors de danger. Ils recevront les soins nécessaires, dont les greffes, qui débuteront dans les prochains jours. Il s’agit de grands brûlés qui nécessitent beaucoup de moyens et une prise en charge spéciale, selon les spécialistes.
Tarik Haddouche