ALGER (TAMURT) – Prévu initialement pour ce mercredi 28 décembre, le procès de la militante kabyle et coprésidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), Kamira Nait Sid, ainsi que de Bouaziz Ait Chebib et Lounes Hamzi a été renvoyé à la prochaine session criminelle. Ils sont poursuivis notamment pour « terrorisme ». Ils croupissent dans la prison de Koléa depuis plus d’un an.
Déjà condamnée à 5 ans de prison ferme le 15 décembre dernier, le procès de Kamira Nait Sid et ses co-accusés Bouaziz Ait Chebib et Lounes Hamzi devaient avoir lieu, aujourd’hui, au tribunal criminel de première instance de Dar El Beida. Finalement, il a été reporté à la prochaine session criminelle, qui se tiendra probablement vers mars 2023. Dans un communiqué rendu public, hier mardi, le CMA a appelé les juges algériens à « mettre en œuvre immédiatement la décision prise le 1/04/2022 par le Groupe de Travail de l’ONU sur la détention arbitraire (référence A/HRC/WGAD/2022/15) qui a jugé que Kamira Nait Sid est une défenseure des droits humains et de son peuple et non une terroriste ».
Par ailleurs, cette ONG de défense des intérêts des peuples amazighs a souligné que « toutes les activités menées par Mme Nait Sid sont protégées par le droit à la liberté d’expression, de réunion et d’association garantis par le droit international ratifié par l’Algérie et par la Constitution algérienne ». Par conséquent, et selon le communiqué du CMA, « l’arrestation et la détention de Mme Nait Sid sont dénuées de fondement juridique et sont donc arbitraires. Aucun procès concernant Mme Nait Sid ne devrait avoir lieu et elle devrait être libérée immédiatement et sans condition. »
Pour rappel, Bouaziz Ait Chebib a été condamné dans une autre affaire à 3 ans de prison ferme, alors que Lounes Hamzi a écopé de 18 mois de prison ferme. Il a déjà passé plus de deux 2 de détention préventive dans les geôles algériennes. Bien que leurs dossiers soient vides, les services secrets et les juges algériens aux ordres de la junte militaire leur ont fabriqué des accusations et des charges montées de toutes pièces.
Arezki Massi
Apparemment la mafia criminelle serviteur de leurs maîtres ne veut pas leur faire de cadeau en les jugeant ce 28 Décembre avec un dossier vide. Les punir un peu plus est le meilleur moyen de renvoyer leur procès. Et leur éviter
de passer le nouvel an avec leur famille et les amis. Leur liberté est inscrite..dans le temps. La mafia peut toujours tergiverser. Un jour viendra son tour…Bonnes fêtes à tous.
Ridicule, quand c’est des femmes Kabyles qui sont emprisonnées, alors que le même régime honore le plus grand criminel qui fit un massacre en Kabylie en 1963, là, c’est le monde qui est à l’envers.
À Chaque remontée des prix du pétrole le régime sort ses griffes et son chéquier, aux frais du même peuple, acheter les uns et mater ceux qui se refusent au jeu du maître.
Il a l’audace de mettre le même jour Abane, victime du régime criminel, et le bourreau de la Kabylie.