Un Yennayer de rêve à Prague

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Lyazid Abid à Prague
Lyazid Abid à Prague

PRAGUE (Tamurt) – Madame le Maire, Svobodova Lida, d’une charmante localité de Prague, Nučice, a rejoint la communauté kabyle pour célébrer l’évènement qui se veut un rapprochement prometteur entre les deux peuples. Après un mot de bienvenue des l’organisateurs de cet évènement, Jacob Yakouben et Dda Ahmed, membres du bureau de l’association amitié Allemagne-kabylie (DKF), un joli bouquet de fleur et un cadeau symbolisant la Kabylie ont été remis à Madame le Maire.

Dans cette ambiance et devant une salle pleine à craquer que Lyazid Abid, vice-président de l’Anavad, a entamé sa conférence. D’emblée il donnera le ton en disant qu’“Il faut connaître l’histoire d’Imazighen et leur précieux apport à la civilisation universelle pour comprendre le caractère arbitraire et l’illusion meurtrière de ceux qui prétendent que c’est l’Islam qui a libéré l’Afrique du nord de la sauvagerie et de l’ignorance”.

De fil en aiguille, le vice-président a rappelé les dures épreuves que le peuple kabyle a subi à travers l’histoire.

Traduit simultanément en tchèque par Madame Tereza Hyankova, Lyazid Abid dira à propos de l’officialisation de tamazight, actuellement en débat que : “{La Kabylie refuse de confier son destin à autrui. Elle travaille d’arrache pied pour se doter de ses propres institutions souveraines, seules garantes de sa pérennité. Négocier avec l’Algérie coloniale cette souveraineté, qui commence à fleurir en Kabylie, pour une hypocrite reconnaissance officielle de Tamazight, lui serait tragique}”.

Il rappellera aussi que : “La marche des Peuples amazigh vers leur liberté est entamée en 1922 par le Rifain Abelkrim Al Khattabi en mettant sur pied la République confédéré des Tribus du Rif. N’eut été l’acharnement de l’Espagne, des princes alaouites, mais surtout de la France qui voyait en cette république un précédent mortel pour ses intérêts, le Rif aurait été la première République issue d’une guerre de décolonisation au XXe siècle. Les Touaregs, en proclamant l’indépendance de l’Azawad, le 6 avril 2012, se sont affranchis, eux aussi, de la terreur des gardiens de frontières héritées de la décolonisation. Comble de l’histoire, c’est toujours la France, cette fois, au nom du sacro saint principe de l’intangibilité des frontières, qui intervient militairement pour empêcher cet autre peuple amazigh d’accéder à sa souveraineté”.

Apres avoir proclamé, au nom du GPK, qu’Amenzu n Yennayer est désormais jour férié, Lyazid Abid remercie d’abord les Tchèques pour leur hospitalité et l’honneur qu’ils font à la cause kabyle. A la communauté kabyle, il dira : “que vous soyez musulmans, chrétiens, juifs, animistes, athées, votre combat pour la libération de la Kabylie doit être un engagement de tous les jours”.

Il lancera aussi un appel à la communauté internationale pour venir en aide en tout urgence aux Mozabites, en Algérie et aux Nefoussis, en Libye qui se battent contre le fascisme vert des autorités algérienne et libyenne qui tentent de les assimiler par la force à la culture arabo-musulmane.

Cette formidable soirée est clôturée en apothéose par la vedette de la chanson kabyle, Ali Amran, qui tel un magicien a envouté le public par sa musique et sa belle voix.

Vive l’union des peuples dans la liberté
Vive l’amitié entre le peuple tchèque et le peuple kabyle
Hezky Nove Rok, Assegas ameggaz !

De Prague, Kayssa, pour Tamurt.info

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