URK: Communiqué de dénonciation

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Les détenus kabyles
Les détenus kabyles

KABYLIE (TAMURT) – L’Union pour la République Kabyle (URK) a appris avec indignation, ce lundi 12 juillet, la confirmation par la Chambre d’accusation près la Cour de Tizi Wezzu de la mise sous mandat de dépôt des six militants kabyles Bouaziz Ait Chebib (AKAL), Hemou Boumedine (RPK), Boussad Becha (AKAL), Hocine Azem (URK), Belaïd Ammarkhodja (MAK) et Taleb El Hadi (MAK).

L’Union pour la République Kabyle, en tant que mouvement indépendantiste soutenant tous les détenus d’opinion quelles que soient leurs tendances et sensibilités politiques, dénonce avec la plus grande fermeté cette décision injustifiée et arbitraire à l’encontre de ces militants pacifiques. Il est clair qu’il s’agit là d’une décision purement politique visant à se venger de la Kabylie, qui a rejeté massivement les trois derniers scrutins organisés par le pouvoir algérien.

L’URK, qui a saisi le 30 juin dernier le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, en lui remettant un rapport détaillé sur la répression algérienne en Kabylie, exige la libération immédiate et inconditionnelle des détenus d’opinion kabyles qui croupissent injustement dans les geôles algériennes. L’URK ne ménagera aucun effort pour sensibiliser et interpeller l’opinion internationale et les organismes internationaux de défense des droits de l’homme sur la répression féroce que subissent les militants kabyles.

Par ailleurs, l’URK dénonce la violence sauvage à laquelle la police algérienne a fait recours, ce lundi 12 juillet, pour réprimer le rassemblement pacifique de soutien aux détenus d’opinion organisé devant la Cour de Tizi Wezzu par des dizaines de citoyens. En effet, plusieurs personnes ont été malmenées, violemment arrêtées et embarquées au commissariat central. Parmi eux figure l’artiste Brahim Tayeb, arrêté malgré son handicap (non-voyant). Des vieux et des vieilles, présents également à ce rassemblement, ont été malmenés et insultés.

L’URK, qui fait sien le slogan kabyle « Ma n susem ad agh mhun » (Si on se tait, ils vont nous exterminer) appelle à une forte et large mobilisation pour exiger la libération de tous les détenus d’opinion.

Lyazid Abid, porte-parole de l’URK

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