Vgayet : Neuf syndicalistes enseignants placés sous contrôle judiciaire

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Rassemblement du CNAPESTE devant le direction de l'éducation
Rassemblement du CNAPESTE devant le direction de l'éducation

VGAYET (TAMURT) – Un débrayage de deux heures a été observé, ce lundi 30 octobre, au niveau des établissements scolaires du département de Vgayet par des enseignants affiliés au CNAPESTE en guise de solidarité avec leurs neufs collègues placés sous contrôle judiciaire. Ces derniers ont été arrêtés lors d’un rassemblement organisé, lundi 23 octobre, devant le siège de la direction de l’éducation. Ce rassemblement a été réprimé par la police algérienne.

A l’appel du syndicat des enseignants CNAPESTE, plusieurs établissements scolaires de Vgayet ont été paralysés, aujourd’hui lundi, par un débrayage de deux heures. Cette action de protestation a été organisée pour dénoncer la répression policière dont a fait l’objet les enseignants ayant pris part au rassemblement du 23 octobre devant l’académie de Vgayet. « Comme attendu, le rassemblement a été empêché et plusieurs personnes ont été arrêtées et conduites au commissariat central où des PV d’audition leur ont été établis », a indiqué le CNAPESTE dans un communiqué tout en précisant que huit membres du bureau et une adhérente ont été présentés en fin de journée au tribunal de Vgayet où ils étaient auditionnés par le procureur et le juge d’instruction. Ces enseignants ont été libérés aux environs de 22 heures, mais placés sous contrôles judicaire.

Le bureau du CNAPESTE de Vgayet dénonce le harcèlement judiciaire contre les enseignants par « le recours aux tribunaux », tout en déplorant que « les revendications socioprofessionnelles soulevées à maintes reprises soient restées sans suite ». Parmi les problèmes évoqués par ce syndicat figurent « une mauvaise répartition des postes budgétaires », « la surcharge des classes due à une mauvaise orientation des élèves », « l’inexistence de laboratoires dans la majorité des établissements du secondaire », « insuffisance de l’encadrement », « délabrement des infrastructures éducatives », ainsi que « le désordre affectant le dossier du logement ».

Par ailleurs, ce syndicat appelle à une grève cyclique de trois jours à compter du 13 novembre prochain, qui coïncide avec la comparution devant la justice algérienne des neuf enseignants placés sous contrôle judiciaire. A noter que le régime colonial algérien interdit toute manifestation, sit-in ou rassemblement en Kabylie.

Aksil K.

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