Répression des kabyles par le régime algérien : Le MAK dénonce « une escalade inédite dans l’horreur et l’inhumanité »

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Police algérienne
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PARIS (TAMURT) – Dans un communiqué publié, ce lundi 13 mars, le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) a dénoncé le recours de la junte militaire algérienne « à la torture » et à « des pratiques dégradantes » à l’encontre des militants kabyles arrêtés dans le sillage du projet ‘’zéro kabyle’’. Le GPK évoque une « cellule » jouissant d’une impunité totale, dirigée par les sinistres Djebar Mehanna et Hocine Abdelhamid, chargés « de terroriser » les militants du MAK et tout kabyle « assumant sa kabylité. »

« Les militaires algériens chargés de terroriser les militants du MAK, sous l’infâme direction de Djebar Mehanna et Hocine Abdelhamid, ont redoublé d’acharnement, y compris contre nos sympathisants, voire contre tout Kabyle assumant sa kabylité. A cet effet, depuis plusieurs mois déjà, ils mobilisent des moyens matériels et humains immenses et recourent systématiquement à la torture et aux traitements dégradants que nous dénonçons régulièrement auprès de l’opinion et sur lesquels nous avons saisi les organisations internationales et les gouvernements des pays démocratiques », a dénoncé le GPK dans un communiqué signé par Aksel Ameziane, Porte-parole de la Présidence de l’Anavad (Gouvernement provisoire kabyle en exil).

Le signataire de ce communiqué s’insurge contre les pratiques dégradantes infligées aux militants kabyles, ce qui jette, selon lui, l’opprobre sur l’armée algérienne. « Mais les nouvelles qui nous parviennent de Kabylie ces dernières semaines et ces derniers jours sont alarmantes, en particulier en rapport aux pratiques indignes des éléments de cette « cellule » qui semble jouir d’une totale impunité et qui déshonorent toute l’armée algérienne. En effet, ses membres s’adonnent à des pratiques dégradantes par rapport aux prisonniers et aux personnes interpelées dans des conditions qu’on n’observe que dans des situations de guerres, même si nous sommes plus que pacifiques », a-t-on accusé. Le GPK affirme détenir des témoignages sur des cas de traitements dégradants infligés aux détenus kabyles. « Le sommet de la barbarie semble avoir été atteint ces derniers jours où des témoignages nous confirment sans détour le recours, par ces brigades de la honte au viol de militants arrêtés, comme ils l’ont fait avec Walid Nekkiche qui a eu la force morale de révéler avoir été victime d’un viol lors de ses interrogatoires durant sa garde à vue. Il avait été arrêté le 26 novembre 2019 », a indiqué le communiqué du GPK. Celui-ci a assuré par ailleurs qu’il a saisi « toutes les grandes organisations internationales sur cette structure militaire et ses pratiques criminelles ». En effet, l’Anavad et le MAK ont transmis à l’ONU, l’Union Européenne, l’Union Africaine, l’Organisation Mondiale contre la Torture, Amnesty International, Human’s Rights Watch, etc., des rapports sur les agissements criminels de la junte militaire algérienne.

En outre, l’Anavad a promis de veiller à ce que les tribunaux internationaux traquent les auteurs des crimes commis à l’encontre des militants et détenus kabyles. « Il est hors de question que de telles pratiques indignes, dégradantes et inhumaines soient passées sous silence ou restent impunies. Ni le gaz, ni le pétrole ni la corruption ne pourront acheter éternellement le silence et l’impunité. Les tribunaux internationaux traqueront les auteurs de tels crimes : Nous y veillerons », a-t-on promis.

Arezki Massi

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