AOKAS (Tamurt) – Le samedi matin, les citoyens d’Aokas et d’ailleurs ont rendu hommage au père fondateur de l’académie berbère, Abdelkader Rahmani, décédé il y a quelques semaines de cela en France où il a vécu en exil forcé depuis plus d’un demi-siècle.
Un rassemblement a eu lieu au niveau de la placette mitoyenne du bureau de poste de la localité où des bougies ont été allumées à la mémoire du disparu.
Vers onze heures, les membres du collectif associatif, dont des militants du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), ont organisé une marche silencieuse jusqu’à ce qui reste de l’habitation de la famille de feu Rahmani Abdelkader, au village de Tidhelsine, à moins d’un kilomètre du centre-ville.
Après la minute de silence d’usage en pareille circonstance, les membres du mouvement associatif, Abderrahmane Amara et Fatah Bouhmila, l’écrivain Rachid Oulebsir et le président du conseil national du MAK, Mouloud Mebarki, ont pris la parole pour rappeler le combat mené par le défunt en tant que fervent défenseur de Tamazight en général et de la langue kabyle en particulier. Il sera également mentionné l’héritage culturel laissé par ce dernier.
Bouhmila informera l’assistance que le corps du défunt a été incinéré en France en attendant d’exaucer son rêve à savoir que les cendres soient dispersées dans la mer d’Aokas. Un militant des droits de l’homme et de l’autonomie de la Kabylie, venu de la vallée de la Soummam spécialement pour rendre hommage à Abdelkader Rahmani, dira que l’état colonial d’Alger a condamné le regretté Abdelkader Rahmani mais la Kabylie ne l’oubliera pas et le portera dans son cœur à jamais.
Amaynut