Depuis les derniers incendies qui ont dévoré les forêts de la région, de grosses pierres qui datent de l’ère Romaine sont apparues. Des pilleurs de tout bord s’adonnent à un pillage systématique au grand jour, et sous les regards des autorités locales. De grosses pierres romaines, sont extraites et pour être revendues et finissent leur course comme ornements de devantures de villas de quelques nababs dont la richesse est généralement d’origine douteuse. Il s’agit généralement de colonnes d’une grande valeur historique et archéologie.
Certains villageois de Zekri, soucieux de la préservation de ce patrimoine d’une valeur inestimable, ont alertent, sans répit presque, les autorités locales, puis le ministère de la culture d’Alger depuis deux années. Mais ils ont fini par comprendre que le pouvoir central d’Alger n’est pas prêt à prendre en charge leurs doléances, surtout lors qu’il s’agit de préserver le patrimoine culturel ou archéologique. « Des pistes sont complètement ouvertes pour accéder avec des tracteurs et charger des pierres romaines et les revendre. Certaines personnes malhonnêtes procèdent même à la taille des pierres avec des burins sur place et personne ne bouge le petit doigt », dénonce un habitant de Zekri.
Ce dernier ajoute que ce site n’a jamais été touché auparavant y compris par les autorités coloniales. « Au lieu de préserver ce legs, les élus locaux ferment les yeux sur ce drame. Pourquoi les services de sécurité n’interviennent-ils pas ? Pourquoi la direction de la culture ne répertorie pas ce site ? », se demande d’un aire navré un vieux de Zekri, qui a requis l’anonymat de peur de représailles de la part des pilleurs.
D’autres habitants de la région qui ont pris attache avec la rédaction Tamurt ont précisé que le site archéologique Tacharchourt est un haut lieu de villégiature et d’escapade. « C’est un endroit féérique où des familles passent des journée entières pour se distraire, même si les ruines ne sont pas prise en charge et laissées à l’abandon. Au moment où nous attendions le classement de ce site, des pilleurs se ruent sur ses richesses à la faveur des derniers incendies qui leur ont ouvert les accès », déplore un villageois de la région. Le silence complice des autorités locales de Zekri est aussi dénoncé par les villageois qui ne savent pas quoi faire, ni à quelle porte frapper pour se faire entendre.
Izem Irath