ALGERIE (Tamurt) – Ahmed Baba Nedjar, Salim Yezza, Merzouk Touati, pour ne citer que ceux-là, sont des détenus d’opinion en Algérie. Leur lien commun, ils sont amazighophones et militent tous pour la cause amazighe. Le régime algérien n’emprisonne que les opposants kabyles, mozabites ou chaouis. Jamais un arabophone, même opposant, est arrêté pour délit d’opinion. « Le régime préfère un opposant arabophne qu’un kabyle qui le soutient, par exemple », nous explique un ancien député du RCD.
Ceci confirme qu’une guerre secrète mais acharnée est menée contre l’identité amazighe en Algérie et même dans toute l’Afrique du nord. L’Algérie est allée jusqu’à armer des groupes terroristes contre les forces armées de l’Azawad et finance depuis 1975 à coup de milliards le Polisario rien que pour créer une république dite arabe au sud du Maroc. Donc en interne comme en externe, l’Algérie mobilise toutes ses énergies contre l’identité amazighe.
D’ailleurs, des opposants au régime ne sont jamais inquiétés du moment qu’ils ne défendent pas l’identité amazighe, comme par exemple Ali Benhadj, Ali Benflis, Nekkaz, etc. Le racisme du régime est flagrant. Le clan de Bouteflika est parfois pire que le régime de Boumediène par rapport à l’identité amazighe.
Au moins les anciens chefs d’Etat assumaient leur rejet de tamazight, alors que le clan de Bouteflika fait semblant d’officialiser tamazight alors qu’en réalité une guerre sans merci est menée contre tamazight.
Ravah Amokrane