Des jeunes empechent le gala de cheb YazidLes chanteurs arabophones indésirables à Tizi Ouzou

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Cheb Yazid

TIZI OUZOU (Tamurt) – Un groupe de jeunes kabyles a protesté, le 8 mars dernier, contre la production sur scène du chanteur de Rai arabe Cheb Yazid. Les jeunes en question se sont rassemblés devant le siège de la direction de la jeunesse et des sports, initiatrice de ce gala.
Au même moment, plusieurs autres spectacles artistiques ont été animés dans la même ville par des chanteurs kabyles qui n’ont pas du tout été inquiétés. C’était donc le fait que le pouvoir dépêche pour la énième fois un chanteur arabophone dans la ville des Genêts pour marquer la fête mondiale de la femme qui a mis le feu aux poudres. Ce gala n’a pas été du goût des dizaines de jeunes qui ont décidé de protester contre cette provocation et cette tentative d’arabiser la région à petites doses, en visant cette fois-ci les jeunes femmes kabyles. « Pourquoi Cheb Yazid, nous avons des milliers de chanteurs kabyles qui ont glorifié et rendu hommage aux femmes dans des centaines de chansons. Pourquoi la direction de la jeunesse et des sports n’a pas fait appel à nos chanteurs kabyles pour commémorer cette journée mondiale ? », s’indigne un jeune résidant dans la ville de Tizi-Ouzou et ayant fait partie des citoyens qui ont tout fait pour que le gala de cheb Yazid n’ait pas lieu le 8 mars dernier à Tizi-Ouzou.
Les jeunes protestataires contre le gala de cheb Yazid n’ont en revanche pas trouvé d’inconvénients à ce que d’autres artistes kabyles à l’image de Chavha, Aldjia, Ramy et massilya animent des galas artistiques le même jour et dans la même ville. « L’essentiel, il s’agit de chanteurs qui s’expriment dans notre langue kabyle », nous confie-t-on. Les mêmes jeunes expliquent que leur colère est aussi due au fait que le pouvoir algérien parlent en ce moment de plus en plus de mesures d’austérité draconiennes qui ne vise que les simples citoyens. Alors que les chanteurs du pouvoir, qu’ils soient kabyles ou arabes, ils ne cessent de se remplir les poches juste en jouant le jeu du pouvoir qui veut se maintenir à tout prix, même maintenant que les caisses de l’Etat sont en train de se vider, à un rythme vertigineux à cause de la chute du prix du pétrole.
Il y a lieu de noter enfin que les rumeurs, colporté par les journaux proches de Boufeflika, faisant état d’islamistes qui seraient à l’origine de l’annulation du gala de Cheb Yazid sont totalement infondées et fabriquées de toutes pièces. Ce n’est pas à Tizi-Ouzou que les islamistes peuvent oser interdire une activité artistique. Et ils sont les premiers à le savoir.
Lyès Medrati

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