Drame à Bgayet : Les victimes sont sept gardiens de prison et un détenu

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BGAYET (TAMURT) – Les victimes du tragique évènement qui s’est produit ce mercredi 31 mars à Oued Ghir, commune sise à la périphérie de la ville de Bgayet, ont été identifiées. Il s’agit de sept gardiens du pénitencier d’Oued Ghir et d’un détenu. Celui-ci était chargé d’effectuer des travaux de nettoyage dans la fosse septique de ladite prison.

Le détenu serait donc le premier à trouver la mort après avoir inhalé un gaz toxique, le sulfure d’hydrogène, qui s’accumule dans les réseaux d’assainissement des eaux usées. Ensuite, l’un des gardiens est descendu dans la cave pour s’enquérir de sa situation avant de périr lui-aussi intoxiqué et étouffé par le même gaz. Il en est ainsi des six autres gardiens de prison, qui sont décédés l’un après l’autre.

Selon les explications données par le directeur de la protection civile de Bgayet, « l’exposition de ces victimes au gaz sulfure d’hydrogène a provoqué une intoxication mortelle en l’espace de quelques secondes à cause de la grande toxicité de ce gaz ». Le non port d’appareils respiratoires adaptés en descendant dans cette cave des eaux usées était malheureusement fatal pour ces victimes. Les trois ministres algériens, ceux de la Justice, de l’Intérieur et des Ressources en eau, dépêchés sur place par le pouvoir central d’Alger se sont contentés de présenter les condoléances aux familles des victimes et se cacher dernière le fatalisme.

Pourtant, plusieurs questions s’imposent à l’esprit : Comment peut-on envoyer un détenu, et de surcroit sans équipements adéquats, nettoyer une fosse septique ? D’ailleurs, ni ces ministres ni la protection civile ne voulaient annoncer publiquement qu’un détenu se trouvait parmi les victimes. Pourquoi n’a-t-on pas fait plutôt recours à une entreprise spécialisée pour s’acquitter d’une telle mission dangereuse ?

Arezki Massi

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