 - Le procès contre le militant Hicham, frère du détenu politique Mourad Chabane, s’est ouvert, dimanche 17 mars, au tribunal de Vgayet. Au terme de son réquisitoire, le parquet a requis 2 ans de prison ferme à l’encontre de ce jeune natif de Tizi N’Berber.){kind=link}
VGAYET (TAMURT) – Le procès contre le militant Hicham, frère du détenu politique Mourad Chabane, s’est ouvert, dimanche 17 mars, au tribunal de Vgayet. Au terme de son réquisitoire, le parquet a requis 2 ans de prison ferme à l’encontre de ce jeune natif de Tizi N’Berber.
Placé sous contrôle judiciaire depuis le 10 mars, Hicham Chabane a comparu, ce dimanche, devant la justice algérienne. Il a été arrêté le 28 février dernier et interrogé durant huit longues heures au commissariat de Tichi. Son tort ? Il assume un soutien public en faveur des détenus d’opinion, dont son frère Mourad, qui croupit dans les geôles algériennes depuis octobre 2021. Hicham fait partie de ces kabyles, qui se font malheureusement rares, a affiché leur soutien aux détenus d’opinion et à réclamer leur libération. Le climat de terreur instauré par le régime algérien en Kabylie a progressivement réduit au silence toutes les voix contestataires. Néanmoins, il reste des militants qui n’ont pas peur de dénoncer l’arbitraire que subissent leurs frères kabyles de la part du régime colonial algérien. C’est le cas du militant Djamel Ikni, condamné le 29 février dernier, à un an de prison ferme pour « délit de solidarité ».
En effet, il a été poursuivi pour avoir exprimé son soutien via des publications Facebook à deux militants kabyles, en l’occurrence le détenu Youguerthen Taib et Nora Haddad, tous originaires d’Aokas. A noter que le verdict dans le procès de Hicham Chabane sera rendu le 24 mars. A l’approche de la date historique du 20 avril, le régime algérien multiplie les intimidations et les procès à l’encontre des militants kabyles pour étouffer toute velléité de commémoration du double anniversaire de printemps berbère 80 et Tafsut taberkant de 2001.
Aksil K.