Répression anti-kabyle : Peine de prison confirmée en appel pour Mira Moknache

VGAYET (TAMURT) – La cour d’appel de Vgayet a confirmé, jeudi 14 mars, la peine de six mois de prison ferme prononcée en première instance à l’encontre de la militante kabyle Mira Moknache. Elle est poursuivie par la justice algérienne dans une affaire liée à sa présence aux obsèques des victimes des incendies criminels de l’été 2023, au village Ait Ousalah (Toudja), et ses déclarations sur l’origine de ces incendies.

Pour avoir refusé de croire au récit officiel du régime algérien sur les tragédies ayant frappé la Kabylie ces trois dernières années, la militante et universitaire kabyle Mira Moknache subit un acharnement judiciaire excessif. Toutefois, elle dit assumer pleinement ses convictions politiques. Au-lendemain des incendies criminels perpétrés, en juillet 2023, à Toudja, dans le département de Vgayet, et qui a coûté la vie à plus de trente personnes, Mira Moknache s’est interrogée sur l’origine de cette tragédie : « Qui a brûlé At Ussalah, qui a brûlé Ouaddas, qui a brûlé Larbaa Nat Irathen, qui a brûlé la Kabylie ? » En effet, dans une vidéo qu’elle avait postée sur sa page Facebook, Mira Moknache affirmait que les incendies perpétrés en juillet à Toudja et qui ont fait des dizaines de morts « c’était voulu ». Pour elle, point de doute, il existe une volonté délibérée de nuire à la Kabylie.

A noter que la même militante, native d’El Kseur, est poursuivie dans d’autres dossiers montés de toutes pièces par les services secrets algériens dans le but de la faire taire. Au contraire, la détermination de Mira Moknache à dénoncer l’arbitraire que subit sa Kabylie n’est nullement entamée. « C’est devant l’institution judiciaire que j’assume ma position politique, que j’assume la lutte, que je défends ma Kabylie ! », a-t-elle déclaré.

Arezki Massi